Comme chaque année, l'arrivée de l'automne signale qu'il est temps de mettre en place les lots de reproduction au sein de l'élevage. C'est chose faites depuis le 20 septembre.

Après plus de 10 ans d'élevage de mouton d'Ouessant, la troupe passe pour la première fois en "circuit clos" total, les trois béliers utilisés cet automne étant nés sur l'élevage.

Après plusieurs années d'orientation de la morphologie de mes moutons en fonction des atouts ou défauts identifiés dans les animaux de diverses souches à l'origine de mon troupeau, cette nouvelle étape dans la vie de l'élevage va avoir pour objectif de fixer ce morphotype global qui s'est dessiné au fil des années.

Trois lots de reproduction ont été constitués pour cette période de lutte :

- le premier lot qui est également le plus important en effectif est composé de 10 brebis, et de Xanax de Lila, antenais non agouti en base noire de 43 cm. Ce bélier d'un morphotype dense et trapu devrait me permettre de poursuivre la construction d'animaux présentant ces caractéristiques.

- Le second lot est constitué de 4 brebis non agouti en base noire, associées à Tilleul de Lila, bélier agouti white tan, champion du concours du GEMO en 2023. Tilleul a déjà reproduit dans d'autres troupeaux que le mien, et il est temps maintenant qu'il puisse disperser ses gènes dans ma troupe. Il devrait permettre de construire des animaux harmonieux, avec un bon équilibre longueur du tronc / hauteur des membres.

- Le dernier lot est enfin constitué de deux brebis non agouti en base noire de belle qualité, avec Bleuet de Lila, bélier agouti white tan.

Malgré un défaut de cornage (légèrement rentrant), ce bélier présente de très nombreuses qualités à mes yeux (bien plus importantes d'ailleurs pour mes choix de sélection, le cornage n'étant qu'un critère parmi d'autres), et ce premier petit lot devrait me permettre de voir son potentiel génétique pour une éventuelle utilisation plus large dans les années à venir. Les produits qu'il a pu produire dans d'autres troupes semblent de belles qualités actuellement. Espérons qu'il en sera de même ici.

Cette année, le plan de reproduction intègre deux béliers (et demi...!)

Tout d'abord et pour la troisième et probablement dernière fois, Helmut de la bergerie d'Ines (43cm) s'occupera du plus gros effectif de brebis. Monsieur, bien que vieillissant, semble encore en capacité d'effectuer cette tâche pour cet automne.

Bien qu'utilisé durant les deux années précédentes, je n'ai pas gardé beaucoup de descendants de ce bélier, particulièrement dans la coloration noire (il est hétérozygote Awt/Aa).

Si cela ne s'avère pas des plus efficace, il sera remplacé à partir de la mi-novembre par son fils, Bleuet de Lila (42 - 43 cm).

Une période de deux semaines sans bélier permettra de s'assurer de la paternité des futurs agneaux.

Le deuxième lot de reproduction, de plus faible taille, est organisé autour d'un bélier provenant de l'élevage, Pamplemousse de Lila (44 - 45 cm).

Ce bélier a dos argenté comme je l'appelle affectueusement, est porteur de l'allèle codant pour la coloration brune, et de l'allèle codant la décoloration de la coloration de base (faded). Il exprime également comme on le voit une canitie très importante pour un age relativement peu avancé (3 ans).

Après deux années à vagabonder dans l'Eure, puis les Ardennes, il va apporter ses gènes pour la première fois au sein de la troupe afin d'évaluer l’intérêt de ceux-ci dans l'avenir.

Dans les "pratiques" annuelles de l'élevage, le mois de janvier signe le retour en bergerie des brebis gestantes.

Autant pour le bien être de mes protégés que pour s'assurer une surveillance optimale de celles-ci durant les derniers mois de gestation.

Elles sont ainsi au foin de belle qualité et à l'eau à volonté, et reçoivent quotidiennement une ration de 100 à 120 gr par brebis d'un mélange d'orge/avoine/granulés brebis gestantes.

Certains trouveront ce traitement superflu pour des moutons que l'on indique couramment comme "rustiques". Rustiques ne veut pas dire immortels, et ce choix qui a fait ses preuves depuis maintenant quelques années sur ma troupe me permet de contrôler régulièrement l'état sanitaire de mes animaux (contrôle de l'état corporel au niveau des lombaires, contrôle de l'état et de la forme des selles, comportements, ...) et d'obtenir des brebis en santé optimale lors de l'agnelage. Cela permet également d'avoir celles-ci sous la main lors de l'agnelage et des premières semaines de vie des agneaux, et d'intervenir si besoin (rare sur le mouton d'ouessant, mais parfois nécessaire : difficulté d'agnelage, manque de lait ou démarrage de lactation difficile, particulièrement sur les primipares,...)

Cela permet également de scruter ses "belles" sous tout les angles et d’identifier leurs points forts et faibles (malgré la laine).

Pour les brebis adultes comme ci-contre Clémentine de l'élevage de Lila (Jublin des burons x Lola d'Herzeele), 43 cm à 3 ans.

Comme pour les antenaises, ou futures antenaises comme ici pour Eglantine de l'élevage de  Lila (Helmut de la bergerie d'ines x Sarriette de l'élevage de Lila), 38 cm à bientôt 1an.

Ou encore Marguerite de l'élevage de Lila (Helmut de la bergerie d'Ines x Verveine de l'élevage de Lila), 35 cm. Cette agnelle de bientôt 1 an ne présente qu'une croissance très limitée depuis son sevrage, malgré un état corporel tout à fait acceptable et un comportement tout à fait normal (vive, active). De morphotype sympathique bien que loin d'être finalisé, j'espère qu'elle va enfin se décider à grandir dans les mois à venir afin d'espérer en faire une reproductrice au sein de la troupe.

Enfin, un antenais de bel qualité morphologique et porteur de l'allèle Agouti swiss markings les accompagnera jusqu'à la fin du mois de janvier pour assurer la fécondation de certaines brebis n'ayant été que peu en présence d'un bélier ces derniers mois.

Kafka des lutins, 42 cm à bientôt 2 ans, travaille activement à la construction de nouvelles recrues pour la troupe dans les mois à venir, comme on peut le voir sur la photo ci-contre...

Tout d'abord, un lot sera constitué des agnelles de l'année provenant d'Helmut, bélier Awt à 100 % en souche Vaillant, qui seront accouplées avec Gévaudan, antenais noir décoloré provenant de la bergerie d'Ines et à 86% en souche Vaillant.

Plusieurs objectifs ici :

• Produire des animaux concentrant la souche Vaillant dans leurs génomes,
• Produire des animaux porteurs ou exprimant l'allèle Ff au locus faded,
• Construire des animaux exprimant un morphotype typique de la souche Vaillant (trapus, courts sur pattes, denses).

Un deuxième lot sera constitué de brebis non agouti en base noire et accouplées avec Kafka, antenais agouti swiss markings en base noire de 42 cm. 

Les objectifs principaux ici sont :

• de produire des animaux porteurs et donc exprimant l'allèle swiss markings de façon plus soutenu que kafka
• De poursuivre le travail de construction d'un morphotype plus en adéquation avec mes souhaits pour certaines lignées.

Un dernier lot sera constitué de quelques brebis (dont les nouvelles arrivantes de l'élevage des lutins) accouplées à Helmut, bélier Awt de la bergerie d'Ines, afin de poursuivre l'intégration de la génétique de ce magnifique animal dans ma troupe. L'objectif ici est de produire un bélier non agouti en base noir exprimant un morphotype similaire à celui d'Helmut, tout en continuant à concentrer la génétique Vaillant.

Construire son idéal (en supposant qu'il puisse exister un jour) impose de construire à partir de bases solides et saines. Afin de poursuivre le travail de sélection engagé  depuis maintenant quelques années au sein de ma troupe sur de nombreux points (morphologie générale, taille, aplombs...) , il me fallait intégrer quelques nouvelles briques provenant d'un élevage de qualité.

Le mois de juillet fut donc l'occasion d'un petit voyage dans la Creuse pour rencontrer le troupeau des lutins du montana, et ramener plusieurs d'entre eux sur mes terres picardes. Les objectifs de ces apports sont multiples :

• intégration d'animaux possédant une part Vaillant non négligeable, me permettant de poursuivre mon travail de concentration et de production d'animaux ayant une part importante mais également la plus diverse possible de cette souche. 3 brebis ont ainsi intégré la troupe dans cet objectif;
• Apporter une qualité morphologique générale indéniable afin de poursuivre ce travail dans l'avenir. La troupe des lutins et la sélection entreprise depuis de nombreuses années par leur berger étant en parfaite adéquation avec mes choix de sélection (structure proche du sol, poitrine profonde, belle ligne de dos, bons aplombs...), cet apport et un réel saut en avant pour continuer mon travail de sélection;

Pendant que ces dames commencent à mettre bas (sujet d'un prochain article), les antenais et béliers se retrouvent pour quelques mois.

Les premières rencontres sont toujours un peu stressantes, ces messieurs se jaugeant et s'affrontant à coup de cornes de façon parfois brutale! Mais cela ne dure généralement que quelques heures, à une ou deux journées. Ils sont ensuite copains comme cochons!

Les contacts amicaux sont dorénavant courant entre ces deux là...

Dans un autre parc, les antenais en phase de croissance et donc en observation sont également regroupés.

Ces derniers ont plutôt bien évolué durant le début de cet hiver.

Un faible pour le petit Persil, agneau biberon 2019, qui s'avère plus qu’intéressant dans sa croissance, autant par sa taille que par sa morphologie.

Questionnement toujours pour l'évolution de son cornage, le départ étant tout de même assez bas.

Son patrimoine génétique étant peu représenté dans ma troupe, il deviendra probablement dans les années à avenir un reproducteur de qualité.

Cet automne, c'est le bel Helmut qui a été utilisé sur l'ensemble de la troupe afin de diffuser ses gènes.

Son patrimoine génétique à 100% en souche pionnière et en souche vaillant pure s'avère un réel atout pour ma troupe qui doit encore évoluer sur ce point, afin de ramener les différentes souches récupérées durant ces dernières années à 100% en souches pionnières par croisements successifs. De nombreuses années seront nécessaires bien évidemment. 

Ses caractéristiques physiques (tailles, aplombs, morphologie générale, cornage, longueur de queue) permettront de faire évoluer certaines souches déficientes en certains de ces points dans l'avenir.

Encore un bon mois avant l'arrivée des premiers agneaux et la découverte du résultats des croisements génétiques entre brebis et béliers. De belles surprises, j'espère, de moins bonnes, possiblement, mais un réel plaisir évidemment de voir arriver de nouveaux membres dans la troupe!

Le concours du GEMO s'est déroulé il y a maintenant deux semaines au sein de l'arche de la Nature du Mans.

Un beau concours avec plus de 170 moutons présentés et une vingtaine d'éleveurs ayant fait le déplacement depuis de nombreuses régions françaises.

L’élevage de Lila se rendait pour la 3ieme fois à ce concours avec 5 animaux sélectionnés pour faire le déplacement.

Des animaux très intéressants étaient présentés, avec une grande diversité de morphotypes. L'occasion de visualiser le travail de sélection des éleveurs passionnés présents, et de retrouver des morphologies typiques de certaines souches à l'origine du renouveau de ce type ovin. Bien plus que la simple "beauté" de ces animaux, critère principalement évalué vis à vis du standard lors de cette manifestation, la richesse et la diversité génétique des animaux présents est réellement l’intérêt pour moi de ce genre de regroupement. C'est aussi et surtout l’occasion de discuter avec les éleveurs de l’hexagone, est enrichir ainsi mes connaissances sur le mouton d'Ouessant de type ancien, autant sur les critères à prendre en compte pour ma sélection future que sur l'intérêt des souches d'Ouessant pouvant être utilisées.

Les animaux furent évalués par trois juges ce jour là, deux juges français et un juge allemand, au sein d'une zone spécialement aménagée pour l'occasion dans l'un des pré de l'Arche de la Nature. Au passage, félicitations aux membres de l'association et aux personnels de l'Arche pour cette belle organisation.

Le jugement s'étala sur l'ensemble du samedi après-midi, les animaux ayant été toisés et visualisés lors de la matinée par les juges de l’association.

Ce fut une journée fructueuse pour la troupe de l'élevage de Lila avec trois prix d'honneur et le prix du meilleur sujet du concours.

Précision importante tout de même, 3 prix furent obtenus par Helmut, magnifique bélier blanc hétérozygote récemment intégré à la troupe en tant que reproducteur, et provenant de  la bergerie d’Inès. Lien

Il fut ainsi primé prix d'honneur en bélier blanc, prix d'honneur bélier dans la catégorie champion (catégorie regroupant l'ensemble des béliers prix d'honneur lors de ce concours et lors des concours précédents), et meilleur sujet du concours.

Pamplemousse et Clémentine de Mailly furent primés prix d'honneur dans la catégorie couple.

Recevoir des prix est toujours une grande satisfaction pour un éleveur, bien que certains diront probablement le contraire...

La vraie question étant plutôt de savoir ce qui nous intéresse dans les animaux utilisés en reproduction et qui conduiront à construire dans l'avenir son troupeau : une adéquation parfaite avec le standard du GEMO, ou un patrimoine génétique intéressant vis à vis de la préservation de ce type ovin et de sa diversité (le premier critère conduisant généralement à limiter le second...).

Helmut fut ainsi choisi pour intégrer la troupe de l'élevage de Lila essentiellement pour son patrimoine génétique très intéressant, celui-ci étant issu à 100 % d'une souche ancienne de ce type ovin, la souche Vaillant (souche très intéressante pour sa diversité génétique conservée au fil des décennies par une sélection conservatrice et non réductrice comme dans la plupart des cas). L'ensemble des prix obtenus par cet animal sont évidemment un plus, me confortant dans le choix de l'utiliser dans les années à venir pour construire ma troupe. Mais ils ne doivent pas occulter l'intérêt premier pour moi de l'intégration de sa génétique dans mes animaux futurs: préserver la richesse et la diversité de ce type ovin (et non cette race, le mouton d'Ouessant n'ayant jamais subit sur son île d'origine une sélection anthropique ayant pour but de fixer certains caractères morphologiques le constituant).

Certains animaux ainsi présentés par quelques éleveurs annonçaient des tailles frisant avec le haut du standard du GEMO, et détonnaient visuellement parmi l'ensemble des animaux présentés. Cependant, issus de troupeaux d'origines très anciennes n'ayant subit aucune introduction extérieure depuis plusieurs décennies et n'ayant pas été sélectionnés pour orienter un morphotype spécifique par leurs éleveurs, ils avaient pour moi toute leur place au sein de cette présentation du mouton d'Ouessant dit "originel" par le patrimoine génétique inestimable qu'ils portent.

Ce fut en tout cas un week-end très agréable, riche en rencontres d'éleveurs anciens, nouveaux et futurs, et au sein de nombreux moutons d'Ouessant ce qui reste l'essentiel pour moi.

Cette année, le 30ieme concours national annuel du GEMO se déroulera au sein de l'Arche de la Nature de la communauté urbaine le Mans Métropole le samedi 21 septembre 2019.

La présentation des animaux au public sera réalisée sur l'ensemble du week-end avec la présence d'ateliers sur l'appréciation d'un mouton d'Ouessant et sur le travail de la laine sur la journée du dimanche 22 septembre dans le cadre de la Fête en Folie.

L'élevage de Lila participera pour la 3ieme fois à ce concours. N'hésitez pas à venir nous rencontrer sur place!

Tout d'abord, Helmut, Bélier blanc hétérozygote (gène noir récessif) et porteur du gène de décoloration. Ce magnifique bélier de 5 ans est à 100% en souche Vaillant. Cela me permettra dans les années à venir de ramener certaines de mes lignées dans un morphotype très intéressant : petite taille, membres assez courts, tronc également assez court, queue très courte, ... Et d'injecter en quantité non négligeable une génétique très ancienne et devenant rare en lignée pure, la génétique Vaillant. Cette génétique s'avère très intéressante à mes yeux (et pour d'autres également) car elle fut préservée durant plusieurs décennies par Edmond, puis Hervé Vaillant (et aujourd'hui par quelques éleveurs passionnés), d'une sélection destructrice de la diversité génétique originelle des animaux à l'origine de cette troupe. Les animaux provenant de cette souche sont ainsi porteurs d'une grande diversité de couleurs de toisons et d'autres caractères, tout en répondant parfaitement aux principaux critères permettant de définir un mouton d'Ouessant : sa taille (animaux très petits), sa structure (forme en "obus") , etc...

Un apport génétique de premier choix donc pour l'avenir de ma troupe.

Deuxième bélier, mais cette fois agneau, Gévaudan (ici à droite du groupe sur la photo ci-contre). Agneau mâle donc, noir décoloré, il permettra dans l'avenir de développer la présence de cette coloration dans ma troupe. Il est de plus actuellement de petite taille pour son age et présente pour le moment une morphologie intéressante.

A 94% en souche Vaillant, il va continuer d'évoluer durant au moins une année, et participera ensuite à la construction de la troupe.

La tonte a été effectuée pour l'ensemble des moutons de la troupe.

Une liberté retrouvée pour tous par ces fortes chaleurs. Quel plaisir pour moi de les retrouver nus, d'admirer leur morphologie, leur structure. De découvrir pour la première fois les antenais et antenaises sans leur manteau de laine.

De belles surprises... De moins bonnes... C'est le jeu de la sélection...

Depuis maintenant une bonne semaine, toutes les brebis ont rejoint la bergerie pour leur quartier d'hiver. Bien au chaud et au sec sur leur matelas de foin et paille, ces dames en sont encore plus heureuses depuis 24 heures avec les vagues de neige et les bons 15 cm actuellement sur la prairie.

Chaque année, c'est le même rituel chez les Ouessants de l'élevage de Lila. Certains trouvent cela "anormal" et jugent qu'un Ouessant doit rester toute l'année dehors, question de "rusticité"... Rustique, soit (et encore, tout dépendra de l'animal, de la souche, de son âge...), mais pas immortel non plus le Ouessant!  Pour qui aime ses animaux et souhaite leur bien être, un minimum d'un refuge couvert et abrité des vents dominants s'avère indispensable.

Dans l'élevage de Lila, cette pratique permet aux brebis en fin de gestation de disposer de foin de qualité et d'une alimentation complémentaire pour préparer l'agnelage. Cela permet surtout à leur berger de les avoir à l’œil en permanence, et de surveiller que cette période complexe en terme de gestion de la troupe (autant par l'agnelage que par les conditions climatiques) se déroule dans les meilleures conditions.

D'après la date de mise en place des groupes de reproduction, les premiers agneaux peuvent voir le jour à partir du 5 février... Bien que plusieurs brebis s'arrondissent sévèrement, il est fort probable qu'elles patienteront jusqu'à fin février / début mars avant de livrer leur colis...

Cette année, deux béliers sont utilisés sur la troupe.

Tout d'abord Philomène, magnifique bélier prêté par Thomas Szabo de l'élevage de la Millerette.

De coloration noire, 40 cm à 3 ans, une morphologie très intéressante à mes yeux (court, assez proche du sol, belle largeur...), un cornage sympathique, ... font de lui un très bel apport génétique au sein du troupeau.

Il fut primé prix d'honneur en bélier noir lors du concours 2018 du GEMO en catégorie bélier noir.

Merci à son éleveur pour ce prêt!

Kepler des lutins du Montana est le deuxième bélier utilisé.

Ce beau bélier est issu de la rencontre d'un bélier noir décoloré de la bergerie d'Ines, Enak, et d'une brebis blanche de l'élevage des lutins, Désirée.

Il possède un CCS à 44 cm et est donc porteur du gène de décoloration de la toison que je souhaite voir se développer au sein de ma troupe.

Kepler nous quittera après cette saison de reproduction pour enrichir le parc d'une famille de cet animal fort agréable à vivre, doux, calme. N'hésitez pas à me contacter si cela vous intéresse.

Cette année, le 29ieme concours national du mouton d'Ouessant se tiendra au Dresny, en Loire Atlantique le 8 septembre. Celui-ci se déroulera durant la fête de la vache nantaise.

Si vous souhaitez plus d'informations sur celle-ci, cliquez sur l'image ci-contre!

Si vous êtes dans le coin (ou si vous êtes prêt à faire quelques kilomètres) n'hésitez pas et venez rencontrer les éleveurs qui vous présenteront leurs moutons, leurs origines, leur histoire... 

L'après-midi, le concours en lui même se déroulera avec remise des prix par catégories (noir/blanc, bélier/antenais, brebis/antenaise...)

L'élevage de Lila sera présent pour sa deuxième année de participation.

Voici maintenant plusieurs semaines que la moindre goutte d'eau n'a touché les prairies de mes moutons...

Pour certaines prairies très ombragées, cela ne s'avère pas être un problème, l'herbe restant verte et appétissante, profitant allégrement à leurs locataires, comme l'on peut le voir sur la photo ci-contre de Barnabé.

Pour d'autres pâtures exposées plein sud, l'herbe encore "consommable" commence à se raréfier.

Un contrôle de ses animaux s'avère régulièrement nécessaire pour s'assurer que les brebis reprennent des forces après la phase d’allaitement et que les jeunes se remplissent correctement par palpation au niveau des reins (colonne vertébrale), signe qu'aucune souffrance nutritionnelle n'est à craindre.

Si cela devait durer, une complémentation limitée en granulés devra être réalisée... Pour le moment, aucune souffrance n'a été détectée, L'ensemble de la troupe profitant des mois d'été...

Une nouvelle brebis intègre la troupe cet été!

Lysette provenant de l'élevage "spered Breizh" de Renée Hemming.

Cette belle brebis de 2 ans mesure 42 cm actuellement et possède plusieurs points forts à mes yeux concernant sa morphologie. Sa généalogie n'est par ailleurs pas en reste et j'espère pouvoir intégrer dans ma troupe grâce à elle plusieurs caractéristiques peu développées dans certains de mes animaux (longueur de queue, très bonne dentition, bons aplombs...).

Merci à Renée de m'avoir fait confiance et de m'avoir confié cette belle brebis. Ce fut de plus une rencontre très intéressante et enrichissante sur de nombreux points.

Un trajet de plus de 1000 km aller-retour, mais lorsque l'on aime, ...

Comme ici chez Adenine des lutins du montana,

ou encore Lola d'Herzeele.

Le transport de mes moutons est assuré depuis quelques temps par un berlingo équipé d'une caisse en bois de fabrication "maison". Pratique pour quelques moutons (3 - 4), cela s'avère problématique pour la propreté de l'habitacle de la voiture et restreint en proportion lorsqu'un changement de pré s'avère nécessaire. Il fallait trouver une alternative...

Chose faite avec cette remorque simple essieu de fabrication maison.

5 à 6 ouessants dans le standard y sont à l'aise. Un tapis antidérapant dans le fond pour éviter les chutes et un panneau central amovible pour caler tout le monde durant le transport.

Moumoutmobile prête!

Après de nombreuses rencontres d'éleveurs d'Ouessant depuis quelques années, Il apparaît que le choix du bélier reproducteur s'avère primordial dans l'évolution de sa troupe.

Avec un peu (beaucoup...) de retard, présentation des deux groupes de reproduction de cette année avec des objectifs différents :

Tout d'abord un petit groupe de reproduction avec Kepler des lutins du Montana.

Associé à deux brebis, j'espère obtenir à partir de ces accouplements des animaux présentant les points forts de ce bélier : petite taille (CCS à 43 cm), cornage bien proportionné, gène de décoloration caché, belle ligne de dos, généalogie intéressante... tout en espérant qu'il ne transmette pas ses quelques défauts à mes yeux.

Puis un second groupe avec le reste des brebis (7) et mené par Jublin des Burons, bélier noir provenant de l'élevage de Paul Leduc, et qui fut prix d'honneur antenais en 2015.

Un bélier très intéressant sur de nombreux points : taille de 44 - 45 cm, morphologie très courte en un beau carré, tête également courte et large, très beau cornage ni trop serré, ni trop ample et en une seule volute, toison archaïque, queue courte, un beau jabot, de bons aplombs, et une généalogie présentant de nombreux champions au concours national!

Mais également quelques défauts que j'espère pouvoir faire disparaître dans l'avenir par une sélection choisie.

Vue extérieure de la bergerie.

Suppression de l'ensemble de l'ancienne couverture en tôles, agrandissement et avancement, mise en place d'une structure bois avec clin, nouvelle couverture avec tôles imitation tuiles, mise en place installation électrique, eau encore à finaliser (pour le printemps).

Il reste également à installer un filet brise-vent au niveau des ouvertures principales.

Vue de l'intérieur par l'une des ouvertures.

Coin "restauration" avec râtelier maison, mangeoire réalisée à partir d'une gouttière inox, bassine de minéraux de l'alliance pastorale et bac d'eau.

Découverte par les premiers pensionnaires...

Et validation de l'ensemble par mes boules de laine!

Tout est donc prêt pour l'arrivée des autres brebis pour début janvier. Les filles seront donc au chaud lors des prochains mois, au foin et granulés, sous la surveillance du berger, qui n'en sera que plus rassuré...

Le 9 septembre s'est tenu le concours 2017 du GEMO lors de la foire de Béré, en loire-atlantique.

Un superbe week-end à la rencontre de grands éleveurs d'Ouessant et de leurs moutons. De très belles rencontres m'ayant permis d'en apprendre encore un peu plus sur l'histoire et l'évolution de nos petites boules de laine.

Un concours magnifique et très bien organisé par Paul LEDUC, habitué de cette foire.

160 moutons étaient présentés par 19 éleveurs des quatre coins de la France! De très beaux animaux en présentation, quelques élevages se démarquant par les caractéristiques de leurs pensionnaires : très petite taille, faible longueur, beau cornage...

L'élevage de Lila était représenté pour la première fois dans ce concours, bien que le berger fut déjà présent en spectateur lors du dernier concours 2015.

4 moutons étaient du voyage : Barnabé et Kepler pour les mâles, Muscade et Cassis pour les femelles. 1200 km de voyage aller-retour pour eux. Pas forcément à leur goût... mais ils restèrent très calme durant le voyage.

Ils furent tous confirmés lors de cette journée, ce qui était le principal pour moi.

Ils participèrent également au concours dans leurs différentes catégories respectives ce qui fut pour moi une grande première, découvrant le fonctionnement d'un concours national. 3 juges étaient présents cette année : deux juges français, Mr Carré et Mr Coutant, tous deux pionniers du GEMO; et un juge néerlandais il me semble, très agréable et parlant heureusement très bien anglais (ce qui n'est malheureusement pas mon cas...)

Il ressort de cette première participation de l'élevage de Lila un premier prix pour Barnabé dans la catégorie Bélier adulte noir, ce qui fut une très belle surprise! Barnabé fut le père de l'ensemble des agneaux de l'année 2017 pour mon élevage. Espérons que ses descendants hériteront des points forts décelés par le jury sur cet animal. Seul le temps me permettra de le vérifier.

Ce concours fut également l'occasion pour moi de faire l'acquisition d'un animal provenant d'un élevage de grande qualité, celui de Paul Leduc.

Jublin des Burons fit ainsi le voyage retour avec nous, pour intégrer l'élevage de Lila et apporter dans l'avenir sa génétique afin de construire des animaux dans une morphologie qui me plaît beaucoup et qui répond en de nombreux points au standard. Il fut d'ailleurs prix d'honneur en antenais noir en 2015 au Faou.

Un concours au final très fructueux pour l'élevage de Lila!

Tout d'abord Carré2, bélier de 10 ans maintenant, provenant de l'élevage de Patrick Carré, prix d'honneur en bélier blanc en 2010 à 46 cm et ayant transité dans plusieurs élevages du Nord de la France et de la Belgique ces dernières années pour partager son patrimoine génétique.

Le monsieur, malgré son age, est encore en forme et j'espère pouvoir obtenir au printemps prochain quelques agneaux de lui.

Puis Hasti2ré, rebaptisée Lola par Lila, brebis de 6 ans provenant de l'élevage de Patrice Royer, 1er prix antenaise en 2013 et prix d'honneur brebis en 2014.

Cette belle brebis de 41 cm devrait me donner si aucune souci n’apparaît quelques beaux agneaux dans l'avenir. Elle est de plus très douce et proche du berger.

La tonte peut être vue différemment par l’éleveur :

- comme une corvée annuelle pour certains qui se passeraient bien de devoir attraper, immobiliser, tondre correctement sans coupures, ....

- comme un plaisir pour d'autres de toucher ses animaux, de les libérer de ces gangues de laine bien trop encombrantes et chaudes pour la saison, de les retrouver nus, découvrant ou redécouvrant ainsi leurs réelles morphologies...

Je fais parti de cette deuxième catégorie, la tonte étant pour moi un renouveau dans l'observation et l'appréciation de mes Ouessants. Elle permet également de traiter la peau contre les parasites par pulvérisation d'un insecticide naturel spécifique, de parer les onglons, et de faire passer sous la toise les animaux encore en en croissance.

Travail terminé chez moi pour l'ensemble des adultes en age d'être tondus. Les jeunes de l'année devront porter leur toison jusqu'au mois de juin 2018 et donc supporter celle-ci durant l'ensemble de cet été. En espérant que le temps ne sera pas suffoquant comme ces derniers jours...

Quoi de plus plaisant après une grosse semaine de boulot que de passer quelques heures avec ses moutons, à rêvasser, observer, imaginer... Comme le dit si bien un autre éleveur adepte du clavier depuis plusieurs années pour transmettre sa passion du Ouessant : "le bonheur est dans le pré!".

Bon, le 15 juin étant passé, à partir de demain, tonte obligatoire pour tout ce petit monde! Fini de rêver, au boulot!

Il y a une semaine est arrivée la petite dernière de l'année. Frisouille, c'est son nom, a pour maman Lucine (fille d'un bélier provenant de l'élevage Royer, Lyphe et d'une brebis d'origine Du Fou, Myrtille),  et pour papa Barnabé (bélier 2ieme prix au concours 2015 en catégorie antenais noir et ayant pour origine l'élevage de Thomas Szabo).

Une bien jolie femelle, très vive dès la naissance. Bienvenue dans l'élevage de Lila!

Afin de garantir le suivi des animaux au sein des élevages français, aussi bien chez le producteur laitier, de viande que chez le petit éleveur amateur de moutons d'Ouessant,  nous avons l'obligation de boucler nos animaux avec des appareillages homologués.

Depuis plusieurs années, le Groupement des Eleveurs de Moutons d'Ouessant se bat auprès des autorités pour obtenir des boucles à la dimension de nos petits moutons d'Ouessant.

Après plusieurs modèles, voici la boucle "Roxam", reçue récemment après quelques tergiversations avec mon EDE.

Je vais la tester sur mes agneaux de l’année dans quelques mois. Une boucle beaucoup plus petite que la boucle standard que mon EDE se bornait à me fournir depuis quelques années.

A suivre...

(Retrouvez sur la page "elevage --> outils" un fichier regroupant les différents modèles de boucles homologuées)

L'élevage de moutons d'Ouessant peut être réalisé pour le simple plaisir de voir courir quelques moutons dans son grand jardin et de remplacer la tondeuse.

Mais dès que l'on s’intéresse d'un peu plus près à nos boules de laine sur pattes et que l'on prend goût à leur élevage, certains outils ou fichiers informatiques peuvent s'avérer bien utiles pour simplifier notre travail.

A force de me balader sur la toile j'ai pu récolter quelques documents pouvant intéresser tout un chacun, et produire lorsque je ne trouvais pas ce que je cherchais d'autres fichiers.

Comme je ne suis pas égoïste, vous pourrez trouver dans la nouvelle page "Outils" ces différents fichiers. Celle-ci sera mise à jour régulièrement en fonction de mes trouvailles, N'hésitez pas à y faire un tour.

Attention cependant, ces documents (et en particulier ceux réalisés par mes soins) n'ont aucune valeur de référence!

Depuis fin janvier Barnabé qui a été utilisé comme reproducteur pour cette saison a retrouvé ses copains et est donc séparé des brebis.

Ils feront donc "ménage à part" pour les 5 prochains mois.

Pourquoi séparer les béliers des brebis durant une partie de l'année? Je ne me posais pas la question il y a encore quelques années jusqu'à ce qu'un de mes béliers ne tue un agneau nouveau né il y a deux ans avant que je n'ai le temps d'arriver...

Cela permet également de contrôler les naissances et surtout la généalogie de ses animaux, ce qui est primordial dans une démarche conservatoire.

Et voila Barnabé qui se remémore quelques souvenirs de ce début d'hiver avec ses compagnes...

Je vous conseille également cet excellent livre, aux éditions Educagri, qui bien qu'il soit réservé aux éleveurs de races à viande ou à lait, s'avère très instructif sur de nombreux points même pour nos petits moutons. Il est de plus très complet, là ou d'autres livres sont parfois très décevants...

Depuis le 15 janvier, les filles sont arrivées sur leur pré "prénatal". Séparées de Barnabé qui est retourné à son statut de célibataire, elles profitent des belles journées de février, fraîches mais ensoleillées pour se remplir la panse d'herbe pas toute fraîche mais qui n'avait pas été pâturée depuis plus de 6 mois.

Elles vont et viennent, tranquillement, sans monsieur qui les suit à la trace...

Espérons que les matrices m'offriront dans quelques mois de belles surprises sur pattes!

D'après les dernières chaleurs observées début novembre, pas avant le 10 avril. Il faudra encore être patient...

Le mouton est parmi l'ensemble des animaux et plus particulièrement des ruminants d'élevage celui qui se montre le plus fragile aux pathologies virales, bactériennes et parasitaires pouvant se rencontrer en élevage ou encore dans l'environnement quotidien.

Le petit élevage d'ornement n'échappant pas à la règle et étant soumis aux mêmes obligations sanitaires et administratives, de nombreux élevages ovins se situant dans les deux tiers inférieurs de la France vaccinent leurs animaux contre la Fièvre Catarrhale Ovine ou FCO.

J'ai fait l'acquisition il y a quelques mois d'un beau bélier dans un élevage du centre de la France qui venait de faire vacciner l'ensemble du troupeau contre cette pathologie.

L'animal vu en photo quelques semaines avant l'achat (et avant la vaccination) présentait une morphologie intéressante ainsi qu'un état physique très bon. Cependant, lorsque l'éleveur voulu attraper ce bélier pour la vente, il se rendit compte qu'il avait perdu en quelques semaines une partie de sa masse musculaire.

J'achetais tout de même ce bélier après un geste de l'éleveur sur son prix.

Après son arrivée à la maison et pensant en premier lieu à un problème de parasitose, je complétait la liste des vermifuges déjà appliqués sur l'animal (panacur, hapadex) par une injection de dovenix contre les douves (petites et grandes), une cure de biodyl + vitamines ainsi qu'une complémentation alimentaire.

Rien n'y fit et malgré le fait qu'il s'alimente correctement, il continue à l'heure à actuelle à maigrir sans autre explication.

Aucun cas identique dans l'élevage d'origine qui suit une programme de vermifugation stricte et contrôlé ayant fait ses preuves depuis plusieurs années.

Après quelques contacts avec des éleveurs français ayant réalisé une vaccination de leurs animaux contre la FCO, plusieurs m'ont indiqué les mêmes symptômes chez un ou plusieurs de leurs animaux.

Ma réflexion me conduit à me poser la question d'un syndrome ASIA pour ce malheureux bélier que je vais devoir me résigner à euthanasier dans les jours prochains malgré l'ensemble des traitements et des complémentations apportés à celui-ci depuis 2 mois.

Un coup dur au moral mais ce sont les aléas de l'élevage...

Pour continuer la réflexion :

http://expovaccins.over-blog.com/article-jusqu-a-100-des-moutons-vaccines-contractent-un-syndrome-neurologique-chronique-117542437.html

Lorsque l'on souhaite se lancer dans l'élevage d'une race en particulier, et si l'on veut en savoir plus sur celle-ci, l'une des premières actions effectuée est généralement de rechercher un groupement d'éleveur.

C'est ce que j'ai fait il y a maintenant 3 ans, ce qui m'a permis de découvrir le Groupement des Éleveurs de Moutons d'Ouessant, ou GEMO.

Heureux ou pas de son fonctionnement, tel est souvent le débat tenu lorsque l'on rencontre un éleveur passionné. N'ayant que peu de connaissances sur celui-ci car ne pouvant m'intégrer réellement dans ce groupement en raison de la distance mais également du peu de temps disponible, je suis tout de même les quelques informations et parutions produites annuellement et suis membre de celui-ci, car il me semble évident que pour sauver et voir perdurer une race il faut fédérer au maximum les éleveurs.

Le site du GEMO vient d'être relooké en totalité et contient maintenant quelques pages supplémentaires concernant les modalités d'élevage ou encore les concours. N’hésitez pas si ce n'est pas déjà fait à naviguer sur celui-ci prochainement.

(lien vers le site en bas de la page d'accueil)

En espérant une parution d'actualités plus fréquente que précédemment, ce site étant à défaut d'un bulletin d'information papier le seul lien avec le groupement pour ceux qui comme moi se situe loin de la Bretagne.

Deux nouveaux béliers viennent enrichir la troupe de leur présence et apporteront dans l'avenir leurs gènes pour construire mes Ouessant de demain dans une morphologie qui me plaît énormément.

De très beaux béliers, provenant de l'élevage des lutins du Montana, avec une généalogie très intéressante.

Tout d'abord, Kepler, bélier noir porteur hétérozygote du gène de décoloration nommé faded, 45 cm au garrot à 2 ans et demi et ayant pour père Enak de la bergerie d’Inès et pour mère Désirée des lutins.

Puis Roussin, bélier brun décoloré (homozygote pour l'allèle Faded), 45 cm au même age et ayant pour père Oixant des Lutins et pour mère Shéhérazade des lutins.

Un grand merci à leur ancien éleveur de me les avoir cédés!

Après une longue panne d'ordinateur, revoici mes moutons sur le net!

Ils ont été tondus début juillet afin de ne pas les faire souffrir des fortes chaleurs estivales.Un plaisir évident pour mes boules de laine de profiter de l'air frais et un plaisir pour moi de pouvoir les observer sans leurs manteaux de laine.

Je préfère mes moutons sans cette toison qui cache la morphologie réelle de l'animal. On redécouvre alors la ligne de dos, la structure aérienne ou plus tassé, la morphologie, ...

Un réel plaisir!

Deux nouvelles brebis sont arrivées depuis quelques semaines dans la troupe.

Un rêve pour le berger qui espérait pouvoir obtenir quelques animaux de leur élevage d'origine pour construire sa troupe.

Un rêve devenu réalité grâce à un ami éleveur de l'Eure.

Après avoir passé quelques années à construire son élevage à partir, entre autres, de ces deux brebis, il a eu la sympathie de me les vendre pour qu'elles continuent à diffuser leurs gênes dans la campagne picarde.

Voici donc Adénine et Eu, originaires de l'élevage des lutins du Montana, dans la Creuse, un élevage de grande qualité, mené par un berger plus que passionné par la sauvegarde du mouton d'Ouessant de type ancien.

Adénine, 44,5 cm, fut prix d'honneur au concours du GEMO de 2013. Elle est issue de Draille des lutins du Montana et d'Elaphe de l'élevage Lion.

Eu, 45 cm est issue d'une brebis prix d'honneur et donna naissance à un bélier 1er prix qui donna lui même un bélier 2ieme prix dans ce même concours.Sa mère est Mélanine et son père Elaphe de l'élevage Lion.

Elles ont toutes les deux un CCS validé.

De très beaux animaux dont je ne me lasse pas d'observer chaque détail, de maintenant 6 ans, mais qui je l'espère m'apporteront encore quelques beaux agneaux pour apporter des bases de qualité dans ma troupe.

Deux raisons principales expliquent l'élevage de moutons d'Ouessant chez les particuliers  : soit l'entretien d'un pré ou d'une surface plus ou moins grande d'herbage; soit la passion pour ce petit mouton.

Comme beaucoup d'éleveurs je pense, je me suis situé au départ dans la première catégorie, cherchant à entretenir le pré acheté dans le même temps que la maison, et ayant déjà une passion pour les animaux.

Mais progressivement, la découverte des origines de ce bel animal et de sa fragile représentativité dans les élevages français (ne nous le cachons pas, peu d'élevages possèdent des moutons d'Ouessant répondant au standard de la race) m'a fait m'intéresser à ce petit bijou sur pattes et son élevage.

La première réflexion qui m'ait apparu lorsque je me suis décidé à me lancer dans un élevage d'Ouessant de type ancien, fut : "je n'aurai jamais assez de place pour élever une petite troupe me permettant un travail de sélection interessant." Je suis donc parti à la recherche de nouvelles parcelles pouvant accueillir ma troupe.

Issu d'une famille d'agriculteur, j'ai pu trouver chez mon grand-père du soutien bien qu'il ne comprenne pas réellement l'intérêt d'élever des moutons "juste pour les regarder courir dans un pré et non pour les manger" ! sic. Et j'ai donc maintenant plusieurs prés à disposition sur ma commune et aux alentours pour assouvir ma nouvelle passion. Mais voila le hic, ayant beaucoup de mal à trouver des moutons dans le standard et le printemps étant maintenant bien installé, j'ai pour le moment trop d'herbage par rapport à la pression animal que je peux exercer sur ceux-ci. De quoi faire du bon foin pour les périodes hivernales, quand la parcelle est accessible à un engin agricole. Sinon...

Trouver des animaux de qualité n'est pas forcément chose aisée, comme je vous l'ai déjà indiqué. Mais grâce à un ami éleveur qui a su prendre la mesure de mon intérêt pour cette race ovine, deux magnifiques nouveaux moutons d'Ouessant sont arrivés sur l'élevage hier. Je suis très heureux car ces animaux sont dans le standard et possèdent de belles origines, le bélier ayant même été primé lors du dernier concours du GEMO.

- tête globalement assez fine, bien qu'elle  pourrait l'être un peu plus;

- œil brillant et regard vif;

- oreilles assez fines et dressées, courtes

Un ensemble de critères assez explicites.

- garrot non saillant;

- poitrine profonde;

- ligne de dos globalement droite, du garrot à la base de la queue;

- Toison garnissant le front, une partie des joues, revêtant tout le corps et descendant au moins jusqu'aux genoux et jusqu'aux jarrets.

- couleur blanche. La pigmentation est homogène dans toute la toison;

- chanfrein très légèrement prononcé;

- membres fins et de longueur moyenne, bien proportionnés;

- bons aplombs (un peu arqués tout de même ici);

- queue courte et en laine;

Ayant reçu mon livre "le mouton d'Ouessant" de François Beaulieu et Hervé Ronné depuis maintenant un bon mois, j'ai eu le temps de faire le tour de l'ouvrage.

Que d'informations!!! Sur leur île originelle, pour moi presque inconnue. J'avais il y a encore quelques mois du mal à la situer sur une carte de la Bretagne (je ne suis pas breton pour rappel...)

Sur l'histoire de la race ensuite! Découvrir son utilisation en tant qu'animal de rente (laine, viande, ...), puis son utilisation comme "tondeuse" pour parc de château sur le continent, ce qui a permis de le sauver du métissage effectué sur son île d'origine avec d'autres moutons de plus grande taille et de meilleure rentabilité. De nombreuses cartes postales, seuls témoignages visuels de cette époque, illustrent l'évolution historique du petit mouton originaire d'Ouessant.

Enfin, une dernière partie présente la création du GEMO et les éleveurs actuels de moutons d'Ouessant "originels" participant à la sauvegarde actuelle de la race. On y retrouve de très nombreuses informations (la mise au point du standard, le standard officiel, l'Ouessant à l'étranger, quelques conseils aux futurs éleveurs...)

Un livre passionnant pour ceux qui souhaitent en savoir beaucoup plus sur ces magnifiques et attachantes boules de laine!

A l'occasion du Salon International de l'Agriculture, quelques moutons d'Ouessant provenant de l'écomusée du pays de Rennes avaient fait le déplacement. Étant présent sur un autre stand, j'ai pu profiter d'une petit pause pour leur rendre visite! De beaux animaux noirs de très petites tailles mais pas du tout dans leur élément!

Il faudra que je passe un jour par cet élevage, malgré la distance...

Pour les 40 ans du GEMO, un ouvrage a été édité en Octobre 2015.

Mouton d'Ouessant est un livre pour tous ceux qui sont attachés au patrimoine vivant de la Bretagne, à son histoire et à son avenir.

Les auteurs, les Morlaisiens François de Beaulieu (texte) et Hervé Ronné (photographies) réalisent ce livre avec le concours du GEMO.

Les éditions Skol Vreizh de Morlaix en assurent l'édition et la diffusion.

Un livre passionnant ou l'on en apprend énormément sur le petit mouton originaire de l'île d'Ouessant.

9 janvier aujourd'hui, et toujours pas de gelées en Picardie depuis le début de l'hiver! Un climat entre l'automne humide, frais et morose; et le printemps avec par-ci, par-là des fleurs, des bourgeons en débourrement...

Pour nos moutons, ce climat permet d'avoir toujours une herbe en légère pousse bien que moins nourrissante. Du coup, le foin n’intéresse que rarement mes boules de laine. Une petite complémentation en orge et granulés moutons est effectuée tout de même pour apporter aux brebis gestantes de quoi construire en leurs matrices de beaux agneaux pour le printemps! Vivement!

Toute personne qui souhaite se lancer dans l'élevage de moutons d'Ouessant si elle n'a aucune exigence sur les caractéristiques de l'animal mais ne souhaite trouver que des compagnons en laine pouvant tondre un espace vert, trouvera sur un site de petites annonces bien connu ou encore dans quelques animaleries spécialisées des moutons de petites tailles (cela restant très relatif sans toise...) et généralement de couleur noire sans trop de difficulté.

Comme la plupart des éleveurs débutants, j'ai commencé mon élevage il y a 4 ans avec deux animaux trouvés sur le bon coin : une brebis trouvée dans une ferme pédagogique, très grande au final et correspondant plutôt à un mouton de "type ouessant", et un bélier noir acheté chez Patrice Royer à Heerzeele dans le Nord, dont je ne connaissais pas la réputation ni la qualité de l'élevage.

J'ai durant 2 ans fait reproduire ces deux animaux sur mon terrain, ayant pour plaisir de les voir gambader au quotidien. Ce n'est que l'année dernière que j'ai commencé à prendre conscience de mon erreur à faire reproduire ces deux animaux, par la visite quasi quotidienne de plusieurs sites internet bien connus, dont le site de Dominique Morzynski : "les lutins du Montana". La passion du Ouessant m'a alors progressivement envahi!

J'ai donc revendu ma brebis noire et cherché, toujours sur internet, des animaux réellement dans le standard. J'ai pu trouver mon bonheur toujours dans un élevage du Nord, à Steenvoorde, chez une personne cédant deux brebis de l'année ayant pour parents maternels deux brebis de l'élevage Royer. J'ai ainsi acheté une brebis noire et une brebis noire décolorée de toute beauté à mes yeux!

Malheureusement, n'ayant pas utilisé de toise durant l'achat et n'ayant pas tenu compte du fait que le père était un agouti assez massif lors de ma rencontre avec celui-ci lors de l'achat, ces deux agnelles ont évolué vers une taille bien trop importante, une morphologie très massive et même des petites cornes pour l'une des deux!  Comme quoi, une filiation remarquable comme celle d'un élevage reconnu dans le monde du Ouessant ne conduit pas obligatoirement à des animaux de qualité, les croisements intermédiaires effectués dans d'autres élevages pouvant ruiner le travail de sélection d'un éleveur...

Évoluant dans ma réflexion et réalisant quelques rencontres très intéressantes et enrichissantes sur internet, je pu réserver et acheter ce printemps un magnifique petit bélier brun dans l'élevage de la Millerette de Thomas Szabo. Ma rencontre avec Thomas fut très enrichissante et j'appris énormément de choses durant ces quelques heures de visite de son magnifique élevage. 

Je pus dans le même temps me rendre dans un élevage de la Mayenne possédant des moutons d’Ouessant depuis de nombreuses décennies : l'élevage de la Cour, de Mr Du Fou de Kerdaniel. J'y ai fait l'acquisition de deux brebis blanches de 4 ans présentant une morphologie très intéressante mais une taille légèrement trop haute à mon goût.

J’avais donc deux béliers, l'un noir, l'autre brun, et deux brebis blanches pour commencer mon élevage. Je restais cependant dubitatif sur la qualité globale de mes animaux, leurs tailles respectives étant encore trop haute à mon goût.

Lors du mois de septembre de cette année, je pris la décision de me rendre pour la première fois au concours national du mouton d’Ouessant. 14h de route pour enfin voir (revoir car j’avais pu voir dans les élevages de Patrice Royer et Thomas Szabo de très beaux animaux) des moutons d’Ouessant dans le standard et de grande qualité! Le rêve. Quelle surprise lorsque je pus voir les animaux présentés! Des moutons de petite taille et présentant une morphologie très spécifique : physionomie globalement assez fine, présentant des membres globalement assez courts, une poitrine assez profonde.... La plupart de mes Ouessants me semblèrent alors assez loin de ces caractéristiques...

Je fis quelques rencontres lors de cette journée, mais beaucoup moins importantes que ce que j'avais espéré par ce long trajet, les éleveurs étant surtout concentrés sur le concours plutôt que sur un jeune éleveur amateur cherchant à se construire une troupe en moutons d'Ouessant de type ancien, ce qui pouvait se comprendre...

J’eus tout de même un éleveur, devenu ami depuis qui me promis de m'aider dans ma quête d'animaux de qualité pour lancer ma troupe et à qui j'ai réservé pour le printemps 2016 quelques animaux de qualité qui pourront apporter les premières pierres dans ma construction d'un élevage de moutons d’Ouessant de type ancien.

Voici donc le récit du parcours, pas si évident, d'un jeune éleveur souhaitant élever des Ouessant de qualité, en type ancien, et non du « tout venant » comme l’on peut si souvent en trouver. Ce parcours sera encore long mais je ne me décourage pas pour autant!

Dans mon idée de développer progressivement mon élevage vers de l'Ouessant de type ancien, j'ai prévu depuis plusieurs mois de me rendre au concours national du mouton d'ouessant organisé par le GEMO, au Faou. Il se déroulera le 26 septembre. J'espère y voir des ouessants de type ancien et faire de belles rencontres avec des éleveurs passionnés qui pourront m'orienter dans mes choix d'élevage et qui pourrons apporter dans ma troupe quelques précieux apports dans l'avenir...

L'été arrive à sa fin et il faut prévoir l'arrivée de l'hiver...

La bergerie a été nettoyée de fond en comble et désinfectée, le stock de foin est fait, le vermifuge sera prochainement donné et la réserve de granulé rechargée.

Après le gavage de bonne herbe durant toute la belle saison, il faut prévoir une alimentation complémentaire dans le cas ou l'hiver serait rude.